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L’Internet mobile dans le métro, les opérateurs n’ont pas le ticket !

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Message par Azertyo Mer 29 Juin 2011 - 19:28

Bonsoir @ Tous,

Rien de plus rageant qu’une communication téléphonique coupée au moment où on entre dans le Métro ou dans une rame du RER. La RATP dit avoir mis en place l’infrastructure nécessaire à des communications 2G, voire 3G, optimales pour ses utilisateurs. Alors d’où vient le problème ? Des opérateurs télécoms ou de la Régie francilienne ?

Rester connecté à chaque instant est devenu essentiel. Chacun a dans la poche un téléphone GSM, un smartphone ou une tablette tactile dans son sac. A Paris, le constat est clair : aucun réseau 3G n’est disponible pour un voyageur sur les lignes de métro ; quant au réseau 2G (GSM, EDGE), la couverture est très inégale d’une ligne à l’autre ou d’un jour à l’autre. Cette question est loin d’être superflue dans la mesure où la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) transporte plus de 3 milliards de passagers au total sur une année !

Toutes les stations sont équipées

Pourtant, la RATP a lancé dès la fin des années 90 un programme de mise en place d’une infrastructure de communications sur l’ensemble de son réseau. A cette fin, la régie a crée Telcité, en 1997, une filiale à 100%, chargée de louer son réseau de fibres optiques, le plus grand d’Ile-de-France, déployé le long de ses infrastructures ferroviaires, à des opérateurs de communication ou à des entreprises, avec au total une cinquantaine de clients parmi lesquels Bouygues Telecom, Free, SFR ou BNP Paribas. Telcité possède par ailleurs un opérateur de télécommunications, nommé Naxos, chargé de compléter son réseau à l’extérieur des infrastructures de la RATP. Sur son site internet, très web 1.0, Naxos précise : "la RATP, soucieuse de prolonger les services de la ville dans le métro, a décidé de rendre possible son utilisation jusque dans les stations et les gares les plus profondes du sous-sol parisien. Toutes les stations du Métro et les gares du RER A et B en souterrain sont équipées des infrastructures nécessaires : antennes bi-bandes 900-1800 MHz, équipements radio d’émission/réception (BTS et micro BTS), réseau numérique d’acheminement des communications sur fibre optique. Dans ce projet, Naxos fournit aux opérateurs de GSM/GPRS le réseau numérique d’accès sous la forme de liaisons 2 Mb/s". Ainsi, aux dires de la RATP, tout est en place au sein de son réseau souterrain et aérien pour que nos communications téléphoniques soient optimales en GSM ou en EDGE, et rien n’empêche la mise en place d’un réseau data 3G. Alors, pourquoi les choses sont-elles si différentes dans la réalité ? Quels sont les responsabilités des opérateurs de télécoms ? Ou celles de la RATP ?

La saturation des antennes relais ?

Du côté des opérateurs, les explications fournies sont pour le moins vagues. Orange, 1er opérateur français avec 24 millions de clients, nous explique : "Il nous est difficile de répondre spécifiquement sur les questions techniques mais en tout cas lorsqu’un client rencontre des problèmes de réseau, il a la possibilité de nous appeler pour que nous puissions tenter de résoudre l’incident particulier auquel il est confronté. Mais le réseau Métropolitain, de par son exiguïté et ses horaires, pose des difficultés pratiques. Difficile d’intervenir dans les tunnels. Il faut attendre la nuit. Et puis, ces difficultés actuelles viennent sûrement de la saturation des antennes relais". Côté SFR, le numéro 2 avec 21 millions de clients, même type de réponse : "Je ne sais pas vraiment d’où cela peut venir, sûrement de explosion du trafic due à l’augmentation du nombre de téléphones chez les Français depuis 10 ans". A la question : Pourquoi n’y a-t-il pas de réseau 3G dans le métro ? Nos interlocuteurs étonnés répondent "Ah, vous êtes sûr, il n’y a pas de réseau 3G ? Ah ?". Il nous a été impossible d’obtenir un interlocuteur du service technique pour plus de précisions chez ces deux opérateurs... Bref, pour la connexion dans le métro, les opérateurs se renvoient la balle ou ignorent carrément la situation, alors même que la qualité de service leur est imposée par la loi. Pas si simple...

Les opérateurs n’ont aucun intérêt à investir

Les véritables explications vont nous être fournies " gentiment " par une cadre du service commercial et stratégie de la RATP : "Effectivement, il y a quelques soucis de continuité dans le réseau de communication 900hz-1800hz. Mais vous devez savoir que dans leur contrat avec l’Etat, Orange, SFR, Bouygues Telecom etc., ont pour obligation légale de couvrir l’ensemble du territoire, y compris les axes vitaux de transport comme les autoroutes, mais les transports en commun souterrains comme le Métro ou le RER ne sont pas concernés. Par conséquent, rien ne les oblige à investir dans ces lieux. Pourtant, les infrastructures sont là. Nous fournissons les câbles et ils ont installé, de façon mutualisée, les antennes relais. D’ailleurs, ces antennes relais peuvent très bien être upgradées pour permettre la mise en place d’un réseau 3G. Le blocage vient du fait qu’en l’absence d’obligation légale, les opérateurs n’ont aucun intérêt financier à investir. Nous avons reçu des offres pour l’utilisation de notre infrastructure mais les prix proposés étaient ceux d’il y a dix ans. Nous avons donc refusé les offres".
Nous y sommes. La vérité est qu’au delà des difficultés techniques inhérentes aux communications souterraines, il s’agit en fait d’une question légale, ici le nerf du conflit qui oppose les opérateurs à la RATP. Ainsi, l’Etat n’oblige pas les opérateurs à fournir ce service à leurs clients. Le réseau 2G (GSM/GPRS, EDGE) fonctionne tant bien que mal grâce à un investissement initial que les opérateurs ont pu rentabiliser par la facturation des appels, des SMS, des MMS etc.. Mais, pour la 3G qui consomme beaucoup plus de bande passante sur les antennes relais, les coûts de mise à niveau sont conséquents et sans possibilité de rentabiliser ces dépenses puisque les forfaits internet mobile ne facturent pas à l’acte mais sont illimités. Ainsi, il semble que les slogans "Plus loin ensemble ou La Vie change avec Orange", "SFR et le monde est à vous ", ou encore "Bouygues Telecom, en faire plus pour vous" s’arrêtent à l’entrée des bouches de Métro et à la porte des rames de RER. Mais attention, la responsabilité de la RATP, dans cette situation préjudiciable pour les millions de clients mobiles transportés en Ile-de-France, ne doit pas être minimisée. De par sa situation de monopole, en tant que propriétaire des infrastructures, la Régie peut fixer unilatéralement des prix déraisonnables pour les opérateurs décidés à fournir un service de qualité à leurs clients...

Source : ElectronLibre
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